Le cloud, la cybersécurité, l’hébergement des données, etc… sont autant de sujets qui rythment le quotidien fort mouvementé des organisations et de leur informatique. C’est pourquoi nous souhaitions, à travers cet article, un peu plus technique et didactique que d’habitude, explorer la diversité des infrastructures informatiques, en examinant les principales tendances et technologies qui les soutiennent. Nous aborderons également l’importance de la supervision et du suivi de ces infrastructures pour assurer la performance, la sécurité et la fiabilité des systèmes informatiques d’aujourd’hui.
C’est quoi au juste une « infrastructure informatique » ?
Une infrastructure informatique désigne l’ensemble des équipements, des logiciels, des réseaux et des services qui permettent le fonctionnement, la gestion et la supervision des systèmes informatiques. Elle englobe les serveurs, les ordinateurs, les périphériques de stockage, les équipements de réseau et les logiciels qui les gèrent. Ces infrastructures peuvent être classées en plusieurs catégories, dont les principales sont :
- les infrastructures Unix/Linux,
- les infrastructures Microsoft,
- les infrastructures de cloud computing,
- les infrastructures de stockage
- et les infrastructures de virtualisation.
Supervision et suivi de l’infrastructure
L’un des aspects les plus importants de la gestion des infrastructures informatiques est la supervision et le suivi de l’infrastructure. La supervision d’infrastructure consiste à surveiller et à contrôler en temps réel les performances, la sécurité et la fiabilité des systèmes informatiques, afin de détecter et de résoudre rapidement les problèmes qui peuvent survenir.
Le suivi de l’infrastructure, quant à lui, consiste à collecter et à analyser des données sur l’utilisation, les performances et l’état des équipements et des logiciels qui composent l’infrastructure.
Les infrastructures Unix/Linux
Ces infrastructures regroupent les systèmes d’exploitation Unix et Linux et les logiciels qui les accompagnent. Unix est un système d’exploitation « multitâche et multi-utilisateur » développé dans les années 1960, tandis que Linux est un système d’exploitation open source inspiré d’Unix qui a été créé dans les années 1990. Les infrastructures Unix/Linux sont utilisées aujourd’hui plébiscitées dans de nombreux domaines, notamment les serveurs, les supercalculateurs, les systèmes embarqués et les appareils mobiles.
Avantages et inconvénients des infrastructures Unix/Linux
Les principaux avantages des infrastructures Unix/Linux sont leur stabilité, leur performance et leur sécurité. Les systèmes d’exploitation Unix et Linux sont en effet réputés pour leur fiabilité et leur résistance aux pannes, ce qui les rend particulièrement adaptés aux environnements de serveurs et aux applications critiques. De plus, les infrastructures Unix/Linux sont souvent moins coûteuses que leurs homologues propriétaires, en raison de leur nature open source et de l’absence de frais de licence (c’est un vrai plus !).
Petit bémol cependant, les infrastructures Unix/Linux présentent également certains inconvénients, notamment une courbe d’apprentissage plus abrupte pour les utilisateurs et les administrateurs, ainsi qu’une compatibilité logicielle et matérielle parfois limitée. Malgré ces défis, les infrastructures Unix/Linux continuent de gagner en popularité et en adoption, notamment grâce à l’émergence de distributions Linux conviviales et à la croissance des communautés open source.
Les infrastructures Microsoft
Beaucoup plus connues du grand public, les infrastructures Microsoft englobent les systèmes d’exploitation Windows, les logiciels et les services développés par Microsoft. Elles sont largement utilisées dans les environnements de bureau, les serveurs d’entreprise et les systèmes embarqués. Les infrastructures Microsoft offrent une grande variété de solutions, allant des systèmes d’exploitation client et serveur aux logiciels de productivité (Teams), de Business Intelligence (Power BI), en passant par les plateformes de développement (Power Apps) ou les services cloud (Azure).
Avantages et inconvénients des infrastructures Microsoft
Les principaux avantages des infrastructures Microsoft résident assez logiquement dans leur facilité d’utilisation, leur compatibilité logicielle et matérielle étendue et leur intégration avec d’autres produits et services Microsoft. De plus, les infrastructures Microsoft bénéficient d’un vaste écosystème de partenaires et de développeurs, ce qui permet aux entreprises de tirer parti d’une multitude de solutions et de services pour répondre à leurs besoins spécifiques.
Cependant, la machine est complexe, et maîtriser et faire évoluer son infrastructure Microsoft demande souvent d’être accompagné par des experts comme Inside ou QUADRIS. Les infrastructures Microsoft proposent également des coûts de licence et de maintenance plus élevés que les solutions open source, ainsi qu’une perception parfois négative en matière de sécurité et de stabilité (notamment due à son énorme surface d’attaque…et à sa notoriété). Malgré tout, les infrastructures Microsoft continuent d’être largement adoptées et utilisées dans le monde entier, grâce à leur familiarité, leur intuitivité et leur richesse fonctionnelle en constante amélioration.
Les infrastructures de cloud computing
Contrairement aux catégories d’infra précédentes, le cloud computing est un modèle de prestation de services informatiques. Il permet aux utilisateurs d’accéder à des ressources informatiques partagées via Internet. Les infrastructures de cloud computing englobent les plateformes, les logiciels et les services qui permettent la fourniture de ces ressources, y compris les serveurs, les réseaux, les systèmes de stockage et les systèmes de gestion. Les principaux types de services de cloud computing sont IaaS (Infrastructure as a Service), le PaaS (Platform as a Service) et les logiciels SaaS (Software as a Service) que nous utilisons tous aujourd’hui sans forcément le savoir.
Avantages et inconvénients des infrastructures de cloud computing
Utiliser des infrastructures cloud computing permet généralement de réduire ses coûts d’investissement et de maintenance, d’obtenir plus de flexibilité et d’évolutivité, et d’accéder à des ressources informatiques et des services à la demande. Les infrastructures de cloud computing permettent également aux entreprises de déployer rapidement de nouvelles applications et d’être plus réactifs face à des besoins et un marché en constante évolution.
Encore une fois, tout n’est pas rose 😉, les infrastructures de cloud computing présentent certains inconvénients, notamment en matière de sécurité et de confidentialité, de dépendance à l’égard des fournisseurs de services cloud…et Internet (eh oui, tout cela nécessite une connectivité Internet fiable et rapide). Leur potentiel de transformation et d’innovation en font toutefois une option de plus en plus prisée depuis une dizaine d’années maintenant.
Les infrastructures de stockage
Les infrastructures de stockage englobent les systèmes et les équipements qui permettent la collecte, la gestion et la protection des données. Elles incluent les dispositifs de stockage tels que les disques durs, les systèmes de stockage en réseau (les fameux « NAS »), les systèmes de stockage connectés en réseau (SAN), ainsi que les logiciels et les services qui les accompagnent. Parmi les principales technologies de stockage on peut citer :
- le stockage sur disque,
- le stockage sur bande,
- le stockage flash
- et le stockage en cloud.
Avantages et inconvénients des infrastructures de stockage
Les avantages des infrastructures de stockage sont aussi évidents que leur nécessité, puisqu’elles incluent la capacité à stocker, à protéger et à gérer les données de l’organisation, ainsi que la possibilité d’améliorer les performances et la fiabilité des systèmes informatiques. Elles permettent également aux entreprises de répondre aux exigences réglementaires et de conformité en matière de conservation des données et de protection de la vie privée (coucou la RGPD 👋).
Côté « négatif », on peut citer les coûts d’investissement et de maintenance élevés, une complexité technique et une gestion des capacités parfois difficile. Mais si l’on considère que les données constituent aujourd’hui l’une des principales valeurs de l’entreprise, il est alors compliqué de lésiner sur leur bonne gestion.
Les infrastructures de virtualisation
Enfin, la virtualisation est une technologie qui permet de créer des versions virtuelles de ressources informatiques, telles que les serveurs, les réseaux et les systèmes de stockage. Les infrastructures de virtualisation comprennent les logiciels et les équipements qui permettent la création, la gestion et la supervision des environnements virtualisés (les fameuses « VM » ça vous parle 😉 ?).
Avantages et inconvénients des infrastructures de virtualisation
A l’image du Cloud, investir dans une infrastructure de virtualisation permet de réduire ses coûts d’investissement et de maintenance, d’améliorer de l’utilisation de ses ressources informatiques, de gagner en flexibilité et en évolutivité, et de faciliter la gestion et la supervision des environnements informatiques.
La complexité technique est en revanche assez élevée et il faut prévoir une courbe d’apprentissage pour les administrateurs. Des préoccupations en matière de sécurité et de performance sont également à considérer. Malgré cela, les infrastructures de virtualisation continuent de gagner en popularité.
Ouverture à la diversité et à l’évolution des infrastructures informatiques
L’une des caractéristiques les plus importantes des infrastructures informatiques est leur diversité et leur évolution constante. Les entreprises et les utilisateurs doivent être ouverts à l’adoption de nouvelles technologies et à la mise en œuvre de solutions innovantes pour répondre à leurs besoins en matière de performance, de sécurité et de fiabilité. La supervision et le suivi de l’infrastructure sont essentiels pour assurer la performance, la sécurité et la fiabilité des systèmes informatiques, ainsi que pour détecter et résoudre rapidement les problèmes qui peuvent survenir. Et dans un contexte cyber aussi tendu qu’actuellement, la vigilance informatique ne doit pas être une option.
En conclusion, la diversité des infrastructures informatiques offre aux entreprises et aux utilisateurs un large éventail de solutions et de technologies pour répondre à leurs besoins spécifiques. En étant ouverts à l’adoption de nouvelles technologies et en mettant en œuvre des solutions innovantes, vous pouvez donc rapidement améliorer la performance, la sécurité et la fiabilité de votre système informatique.
